Bonjour Matthieu, peux-tu nous donner un aperçu de ton parcours ?
Originaire de Paris, j’ai initialement suivi une formation générale en école de commerce dont un Master de Business International qui m’a offert l’opportunité de passer deux ans en Australie, de cultiver le goût du voyage et de la découverte de nouvelles cultures. De retour à Paris, après une courte expérience professionnelle en marketing digital, je suis rapidement revenu au Cap Ferret pour travailler dans les bars à huîtres où j’avais déjà fait plusieurs saisons. Ce fut un réel plaisir de retrouver les ostréiculteurs, de me reconnecter à des choses plus simples et à la nature.
Je suis ensuite reparti une année en Australie durant laquelle j’ai été formé aux spiritueux chez Archie Rose Distilling Co. Ce bar haut de gamme a la particularité d’avoir sur place la distillerie d’un côté et le bar de l’autre. J’ai pu y apprendre le processus de production des spiritueux, la création de cocktails ainsi que les accords de fruits. J’ai par la suite eu l’occasion de rencontrer de nombreux vignerons et de me familiariser aux vins natures en tant que responsable du bar de Paperback, un restaurant vegan à Sydney. J’ai particulièrement apprécié l’ouverture d’esprit des australiens et leur capacité à respecter la tradition tout en la revisitant.
Je vis désormais avec Sara entre Bordeaux et le Cap Ferret. Je propose chez Cheffe_Matsa, des boissons softs fermentées (ginger beer, kéfir…) et des cocktails. Nous proposons également des accords mets-vins issus de notre cave itinérante réunissant les bouteilles qui nous plaisent et nous amusent, dans un esprit de découverte et de curiosité.
Comment est né cet attrait pour le vin et la vigne ?
Je suis tombé dedans petit car ma grand-mère maternelle faisait du vin dans le Var, en Provence, où j’allais en vacances. J’en ai gardé des souvenirs forts. Avec mon petit cousin notamment nous allions en haut des cuves pour sentir les effluves. Et mon père, grand amateur de vin, a toujours eu une belle cave et m’a transmis ce plaisir de partager et de faire découvrir de bonnes bouteilles.
À mon retour en France, j’ai obtenu le niveau 2 du WSET, une formation diplômante en vins qui donne de très bonnes bases sur l’univers du vin et de la vigne. J’ai alors commencé à sélectionner des bouteilles pour les faire découvrir aux autres.
Qu’est-ce que l’histoire du Château Malromé et de son vin t’évoque ?
Il y a deux choses qui me semblent intéressantes à relever au sujet du vignoble Malromé. D’une part, la position de Château Malromé dans la conversation sur l’avenir du vin et des vignobles qui anime la région de Bordeaux. En effet, Château Malromé entend préserver la tradition et l’authenticité inhérentes à son histoire tout en laissant une belle place à l’innovation. En témoigne le travail sur la rénovation du chai et des cuves du nouveau directeur Charles Estager, ainsi que la transition du vignoble vers une agriculture raisonnée et biologique. Je trouve cette approche complémentaire particulièrement enrichissante, et j’y retrouve l’ouverture d’esprit et l’initiative qui m’ont tant plu chez les australiens.
D’autre part, je ne peux m’empêcher de noter l’influence des femmes dans l’histoire du Château depuis sa création : Catherine de Forcade, Adèle de Toulouse Lautrec, et désormais Amélie et Mélanie Huynh. Cette patte féminine m’est chère et me rappelle ma grand-mère qui était l’âme du vignoble familial.
Tu as dégusté les vins du Château Malromé et préparé deux accords mets et vins, peux-tu nous en dire plus ?
Oui, j’ai eu le plaisir de goûter et découvrir le vin blanc et le vin rouge Château Malromé Toulouse-Lautrec pour lesquels nous avons préparé deux accords mets et vins.
Vin blanc Château Malromé Toulouse-Lautrec – Carpaccio de bar, pèches marinées, romarin et crème de coco citron