Bonjour Sébastien, peux-tu nous en dire un peu plus sur toi et ton parcours ?
Il y a 12 ans, j’ai ouvert un restaurant sur la côte atlantique puis un deuxième. Ensuite, plusieurs passages à l’étranger – en Australie, Hollande et Asie notamment – m’ont permis de m’imprégner de cuisines très variées. Et mon expérience à Byron Bay, m’a fait découvrir la très bonne cuisine australienne imprégnée de fusion asiatique tout en privilégiant les aliments sains et biologiques.
Par la suite, je suis arrivé en Gironde où j’ai fait du consulting quelques mois, puis j’ai collaboré avec Darroze pour l’ouverture de l’ancien restaurant du Château où j’ai dirigé les cuisines pendant deux ans. Lorsque le projet Darroze s’est arrêté, je suis parti avec l’ambition d’ouvrir mon restaurant écoresponsable. Malheureusement ce projet s’est vu abandonné avec l’émergence du contexte sanitaire actuel. C’est alors que nous avons eu une envie commune de continuer à collaborer ensemble avec le Château Malromé. Notre philosophie de cuisine alliant enjeux biologiques, écoresponsable, et ceux liés à la santé colle parfaitement. C’est pourquoi j’ai repensé l’offre de restauration du Château en m’inspirant de l’expérience Darroze.
Ce que j’aime particulièrement avec la cuisine est la création d’un lien entre le système émotionnel et le système gustatif : nourrir les gens tout en procurant des émotions. Je m’inspire notamment de l’ayurvédie pour tenter de créer ce lien entre l’émotionnel et le gustatif. En parlant de cuisine santé, j’essaye de limiter au maximum la perte d’énergie par le système digestif. Pour cela, j’adopte une cuisson particulière des légumes pour transformer le gluten sans déperdition de vitamines ou d’oligoéléments. Ces derniers sont alors beaucoup plus vites assimilés et disponibles pour le corps.
Tu t’occupes également de cuisiner pour les retraites bien-être accueillies par le Château, comment procèdes-tu ?
À l’occasion des retraites bien-être, je m’adapte à la pratique et à la philosophie de chaque séjour, qu’il soit végétarien ou vegan. Au préalable, j’essaye de comprendre par échange téléphonique avec chaque intervenant leur vision, je lis leur livre…
Cela m’aide énormément pour faire évoluer la partie restauration classique. J’interviens également à la demande des professeurs, notamment pour expliquer ce qui est servi. Sur la dernière retraite avec Catalina Denis par exemple, j’ai animé un atelier de deux heures pour transmettre recettes et conseils de nutritions.